11 Mai 1912

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Le Courrier

Cinématographique

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Au Syndicat Français des Exploitanis du Linématograp

Le Bureau du Syndicat Français s’est réuni mercredi 8 mai, à deux heures, sous la présidence de M. Léon BRÉZILLON, au siège social du Syndicat, 199, rue Saint- Martin, à Paris.

Etaient présents : MM. Léox BrézILLON, président ; JALON, secrétaire ; FERRET, secrétaire-adjoint; MariN, MaRCHAL, Jusrra8o, REGAIRAZ, conseillers.

M. Bernoux, de Lyon, assistait à la séance.

D'importantes questions furent étudiées, au cours de cette réunion qui peut être synthétisée par le vote de l’ordre du jour suivant. Îl nous est communiqué. Nous nous faisons un devoir de le publier :

ORDRE DU JOUR

It

Le Bureau du Syndicat Français, réuni le 8 mai, après avoir lu une volumineuse correspondance en Suspens, et étudié les questions les plus urgentes, reçoit deux nouveaux adhérents: MM. Munier, 147, avenue de Saint-Ouen, à Paris, et Bernoux, directeur de l’Artistic-Cinéma, à Lyon.

Il prend la décision de continuer ses démarches auprès de l'Union des Secteurs électriques de la Ville de Paris, en vue d'obtenir l’abaissement du prix du courant électrique consommé par les projections cinématographiques.

Le Bureau, après avoir compulsé attentivement les documents se rapportant au Syndicat du Sud-Est, Manifeste son étonnement de n'avoir reçu de cette organisation

aucune notification officielle

des délibérations dans lesquelles le Syndicat Français fut pris à parti sans aucun motif et si peu de cour- toisie confraternelle.

Considérant, d’autre part, que les communiqués qui ont été envoyés à la presse cinématographique furent signés par une infime minorité et désapprouvés par le plus grand nombre des directeurs, ainsi qu'en témoigne la correspondance reçue de Marseille, la Commission prend la décision de ne pas infer- venir dans un débat où les intérêts commerciaux de certaines individualités semblent être seuls en cause.

À l'unanimité, la Commission appelée à statuer sur les accusations dénuées de fondement qui ont été portées contre M. Charles Le Fraper, déclare lui confirmer son entière confiance et lui adresser, ainsi qu'au Courrier Cinématographique, ses félicitations les plus sincères et ses remerciements pour le concours désintéressé qu'il prête au Syndicat Français.

Le Bureau décide enfin de réunir à Paris la Commission Internationale. H fixe cette réunion au 20 mai Prochain.

Le Président, Le Secrélaire, LÉON BRÉZILLON. JALLON.

4 $ LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE

Impressions de Congrès

Le Courrier a publié successivement sur cette im- portante manifestation, ses impressions personnelles et les impressions de nos collègues Belges.

Nous jugeons d’un très grand intérêt de soumettre à nos lecteurs les impressions de M. Corssac, le dis- tingué Directeur du Fascinateur, que celui-ci publie aujourd’hui dans son journal.

lous les cinématographistes connaissent l'esprit d’impartialité du Directeur du Fascinateur et Sa mo- dération habituelle. Il exprime dans les quelques lignes de son article, avec eloquence et sincérité, une opinion motivée où se reflète fidèlement la physiono- mie du Congrès International des Exploitants du Cinématographe. 3

M. CorsSac suivit les travaux du Congrès, son Ju- gement ne saurait être taxé de partialité.

Laissons-lui la parole:

Ce n'était pas sans quelque appréhension, notre der- nier article l'a manifestement indiqué, que nous voyions se réunir pour la première fois un Congrès internatio- nal des exploitants du cinématographe; allait-il réaliser quelque bien ou plutôt aggraver le mal existant? Telle était la question dont nous attendions anxieusement la réponse.

Disons tout de suite qu'elle fut, sinon ce que nous dé- sirions absolument, du moins une réponse bonne, encou- rageante; dussions-nous contredire notre excellent con- frère M. Dureau, nous espérons, nous sommes convain- cus qu'il subsistera de ce Congrès autre chose que des paroles, qu’il fondera des choses durables et que ses ef- forts et ses vœux ne resteront pas platoniques.

Une constatation très agréable tout d’abord, ce fut l'unanimité des exploitants à réclamer une épuration de la production, à la diriger vers une moralité plus ef- fective, vers la véritable morale et la seule éducation qui soit : sociale et française.

Dans celle du cinéma comme dans toute autre indus- trie, l'offre et la demande commandent d'ordinaire le marché: ici, cependant, la demande devrait être maîtres- se, et l'éditeur collaborer avec l'exploitant au lieu de Jui imposer son goût et des productions qu'une concurrence acharnée l’oblige à multiplier et à pimenter de jour en jour.

Mais n'épiloguons pas; jetons plutôt un coup d'œil rapide sur les décisions prises et les vœux émis en bu- tinant çà et là dans les procès-verbaux des diverses Com- missions qui s'étaient partagé études et rapports.

La première Commission avait pour mandat d'étudier les conventions et contrats avec les auteurs composi- teurs de musique, les auteurs dramatiques et les auteurs cinématographiques.

En ce qui concerne cette dernière Société, la Commis- sion a pris, « à l'unanimité, la décision de réprouver avec la dernière énergie les prétentions de MM. les au- teurs cinématographiques de percevoir des droits d’au- teurs sur les recettes des exploitations cinématographi- ques ».Quant à la Société des auteurs et compositeurs de musique : maintien du statu quo en ce qui concerne la tarification des contrats en cours, moins de rigueur à l'égard des petits établissements, voilà les principales revendications des exploitants.

La deuxième Commission, à qui incombait l'étude des tarifs, a pris comme base de tarif de location des films le tarif déjà adopté et proposé par le Syndicat français des exploitants de cinématographe, soit :

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En ce qui concerne les exclusivités, elle à émis le vœu que toutes les maisons d'édition recouvrent leur liberté à l'expiration de leurs contrats avec des tiers et repren- nent la vente de leurs films sans restriction. En un mot, liberté du marché.

Enfin, la deuxième Commission a émis le vœu que la fourniture délectricité nécessaire soit comprise dans la catégorie de «consommation industrielle » et tarifée comme telle au lieu d’être tarifée au prix fort comme éclairage.

La troisième Commission avait à son programme, on s'en souvient : la moralité des films; les scénarios à choi- sir; le cinéma éducateur-moralisateur; le cinéma à l’éco- le, à la caserne; enfin, l’organisation des archives offi- cielles cinématographiques.

Nous reproduisons in extenso les vœux sortis de ses délibérations :

Moralité des films: — Les éditeurs doivent composer leurs scénarios de telle façon qu'ils ne redouteraient pas de faire assister leurs propres enfants aux spectacles qu'ils éditent en vue de la vente ou de la location.

Scénarios à choisir. — Les éditeurs. s'inspireront, dans le choix de leurs scénarios, de sujets qui soient de nature à développer dans les masses les sentiments du beau, du grand, du vrai, du bien, et leur rappeler, cha- que fois que les circonstances le permettent, leurs de- voirs civiques.

Le cinéma éducateur-moralisateur. — Cette question est résolue par les desiderata exprimés au sujet des deux questions antérieures.

Le cinéma à l'école. — Les éditeurs devront multiplier les films instructifs, documentaires, répondant parfaite- ment aux nécessités de « l’enseignement par la vue ». Les exploitants doivent mettre leurs salles à la disposi- tion des services de l’enseignemnt public officiel, afin de permettre de donner ces spectacles pour écoles à des conditions spéciales. \

Le cinéma à la caserne. — La commission émet le vœu que le soldat assiste à des conditions de prix spéciales, aux spectacles cinématographiques du cinéma, et que les exploitants organisent au besoin, des séances spécia- les pour les soldats.

Archives officielles. — Que les éditeurs s'entendent avec les pouvoirs publics pour organiser un service de dépôt, à titre de documents, de films qui soient de na- ture à remémorer des faits importants, des événements historiques, etc.

Rien à relever à la quatrième Commission, dont le vœu le plus intéressant a été d'inviter les pouvoirs pu- blics à appliquer strictement et rigoureusement le droit commun à tous les établissements faisant des projections cinématographiques.

Entre autres questions, la cinquième Commission avait à étudier la création d'écoles d'opérateurs, de brevets de capacité, et l’organisation d'üun service de placement gra- tuit.

Elle a estimé inutile la création d’une école d’opéra- teurs; ceux-ci devront se présenter devant une Commis- sion du Syndicat quid élivrera un brevet de capacité. Aussitôt après la mise en vigueur de ce brevet, le Syn- dicat français et les autres organisations ayant adhéré au Congrès s’intéresseront plus particulièrement au pla- cement gratuit des opérateurs, spécialement en commu- niquant aux directeurs de salles cinématographiques les noms, adresses et références professionnelles et morales des candidats à un emploi.

La sixième Commission a émis principalement le vœu qu'une Commission internationale, composée de délé-

gœués de toutes les organisations cinématographiques constituées, des exploitants français ou étrangers, édi- teurs et loueurs de films, soit constituée en vue de défen- dre leurs intérêts communs, étant entendu que les mem- bres de cette Commission ne seront pas limités en nom- bre, et que les différentes spécialités de la cinématogra- phie y Seront représentées au cours des réunions, par un nombre égal de délégués. È Enfin, la septième Commission a décidé la création d'une Union nationale et d'une Fédération internatio- nale des cinématographistes, dont le Syndicat parisien élaborera les statuts avec l'Association belge du cinéma. Quand nous aurons mentionné un vœu de M. Vais- sier, directeur de l'Union cinématographique de France, demandant que les séances de cinéma à l'école ne soient plus faites par les instituteurs et à leurs risques, mals par des professionnels exploitants ou directeurs rég10- naux, nous aurons donné la physionomie générale du Congrès, dont on peut espérer beaucoup pour l'avenir:

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10 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

LETTRE BELGE

Liège, 7 mai 1912.

Je suis tout particulièrement heureux de pouvoir au- jourd’hui vous entretenir un instant du mouvement ciné- matographique à Liège.

A présent, que les théâtres réguliers sont fermés, les cinématographes s'emparent de leurs salles.et on les voit pousser tels des champignons. Après le Cirque des Va- riétés, qui a fait place au Cinéma-Géant, le Pavillon de Flore, actuellement Flora-Cinéma ; le Théâtre du Gym- nase vient de prendre la dénomination de Theatro-Films. Mais le plus récent et celui de qui l’on parle surtout est le Kinémacolor, installé au Théâtre de la Renaissance. La réputation mondiale de ce cinéma avait fait accourir une foule nombreuse samedi dernier pour son inaugura- tion, d'autant plus que par un geste généreux cette So- ciété offrait la totanté des recettes au Bureau de Bien- faisance de la Ville. é

Le Durbar du Delhi était le clou de la soirée. Il provo- qua même des applaudissements enthousiastes.

Depuis le commencement de l'hiver, nous avons cons- taté l'ouverture de Liège-Palace, de l'Elysée-Palace, du Venitian-Concert, du Cinéma Mondain, du Cinéma Royal, du Central Cinéma et du Cinéma Apollo. Comme vous voyez, Liège n’est certainement pas en retard.

Si nous comptons les cinémas qui existaient aupara- vant, nous pouvons dire sans exagération que nous pos- sédons, à Liège, environ une trentaine de salles cinémato- graphiques pour environ 200.000 habitants.

JEAN GILLIQUET, 14, Rue Mississipi, à Liège.

EEE EÉEEEEÉEERÉEEEEEEEEEE

Petite Tribune Mutualiste

En réponse à l’appel aux opérateurs publié dans notre numéro du 3 mai, M. Goémé, nous adresse la lettre suivante que nous nous faisons un strict devoir de

publier : ; Lettre de M. GOEME

« Cher Camarade X...,

« Pardonnez-moi de ne pas vous saluer de votre nom, vous n’aviez pas cru devoir signer votre appel aux opéra- teurs, tandis que j'avais moi signé en toutes lettres vingt jours auparavant l’appel aux cinématographistes auquel vous faites allusion.

« Eh oui, mon cher Camarade, nous fondons une Union

Amicale des Cinématographistes sans exception Vous, vous voulez fonder uneAmicale des Opérateurs. Seulement, vous jugez que les intérêts des opérateurs sont séparés de ceux des autres emplois du cinématographe, et vous dites hautement que les machinistes, bruisseurs, confé- renciers, musieiens, contrôleurs, ne vous intéressent pas. Fi! mon cher Collègue, c’est de l’égoïsme cela, et sous ce rapport, permettez-moi de vous le dire, nous avons des idées plus larges.

« Tous ceux qui vivent du cinématographe-nous inté- ressent, nous, les opérateurs comme les autres. Nous es- timons et nous sommes nombreux, croyez-le, que le ciné- matographe forme une grande famille, et il n’y a pas de bâtard parmi nous.

« Il est bien évident que dans l’avenir, quand l’Union Amicale (et non pas le Syndicat, comme vous le dites) comptera quelques centaines de membres, dés groupes sympathiques se formeront et que nous aurons un groupe d'opérateurs, un groupe de contrôleurs, etc., mais tous unis toujours, je l'espère (et je m'y emploierai de toutes

mes forces), nous formerons, si vous le voulez bien, une sorte de Confédération générale du cinéma, la C. G. G., S vous voulez. À ce moment, vous, ne serez-vous pas affiliés à la C. G. T., tout simplement. (Vous devriez bien sous ce rapport relever l’articulet de l’£cho du Cinéma du 26 avril, car là on vous disail affilié déjà ou à peu près et on par- lait déjà de sabotage).

« Allons, mon cher Camarade X..., nous suivons la même route, nous tendons au même but, pourquoi déjà voulez-vous nous tirer dessus! Marchons donc parallèle- ment pas côte à côte, si vous: voulez, mais puisque nous avons des intérêts communs, signons sinon l'alliance du moins l’entente cordiale.

€ JULIEN GOÉMÉ, « Président de |’ « Union Amicale du Cinématographe ».

Union Amicale du Cinématographe (Société Mutuelle des Employés)

Rappelons la séance de constitution définitive de l’Union Amicale du Cinématographe, Société Mutuelle des Em- ployés, qui aura lieu dimanche prochain 12 mai, à dix heures, au local Caté du Commerce, 4, boulevard Saint- Denis.

A l’ordre du jour, discussion des Statuts et nomination du Bureau définitif.

Tous les cinématographistes sont invités à cette séance.

L'Union Mutuelle des Opérateurs cinématographiques

MM. les Opérateurs cinématographiques avisent les camarades qu’ils se réuniront dimanche prochain 19 mai, à neuf heures et demie du matin, au siège social de l'Union Mutuelle. des Opérateurs cinématographiques, à La Chope de Strasbourg, 50, boulevard de Strasbourg, à Paris.

Ils les prient de ne pas manquer cette réunion au cours de laquelle on y discutera les statuts. On procédera aussi à la nomination du Bureau définitif.

Association Amicale des Conférenciers eb Librettistes

9, rue Chevreul, à Paris.

Dans sa séance du dimanche 4 mai, l'Amicale des Con- férenciers a procédé au renouvellement annuel des mem- bres du Bureau, ainsi qu’il a été prévu par les Statuts.

Faisant confiance au Bureau sortant et estimant à l'unanimité que ses membres avaient donné toutes les preuves possibles de dévouement à l’œuvre TOUTE PACI- FIQUE entreprise, les camarades ont par leur vote con- servé leur confiance à leur Bureau :

M. MizuièRe, Jack, fut réélu président;

M. GoÉMÉ, Julien, trésorier-secrétaire;

M. BEAUDON, vice-président ;

M. SÉRANT, secrétaire-adjoint, fut élu en remplacement de M. DELOBELLE, décédé.

(Communiqués).

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12 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

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Cette semaine a été fructueuse. Notre souscription, grâce à la décision qui vient d’être prise par nos amis les Directeurs parisiens de s’y intéresser d’une façon person- nelle, passe de 1.69% francs à

3.046 fr. 80.

Nous enregistrons aussi la souscription de nos col- lègues de Nice, résultat d’une représentation de gala faite à l’issue du banquet du Syndicat de la Côte d’Azur :

500 francs, et enfin le versement de nos collègues, MM. Condat, de Pantin-Aubervilliers :

302 fr. 20

Le Courrier remercie tous ses amis de leur beau mou- vement généreux. Il adresse à tous les cinématographistes, éditeurs, loueurs et directeurs, le plus pressant appel, en faveur de l'aviation.

Il importe dans l'intérêt de la corporalion, de ne pas rester en arrière. Il ne faut pas qu'il soit dit que les Ciné- matographistes de France n’ont pas pu réunir, à eux tous, le prix d’un avion.

Amis ou inconnus, nous comptons sur vous.

Liste de souscription

MM: Sylvain /Brémonde eee ue, 50 » Ch:LeRTADer NE RME ne 250) Maxinderst ar il Rare 600 »

Collecte faite au Banquet de clôture du Congrès 355 »

Mne/Ferret Vies. 00 Por. ne 20 »

MM: BorzeckKi:} eut pes on en 10 » Dennery, Directeur du «Cinéma». . . . . 50° »

Soirée donnée par M. Carminati dans son établissement, «Nimes Cinéma», vendredi 22 Mars: 70 ER SR RAA ee lee 181.60 Collecte faite par M. Bresson, Directeur du Ci- néma d'Argenteuil, dans son établissement, le vendredi 29 Mars AR Rene Een EAN EN 53.80 Soirée donnée par M. Marchal, Directeur de lOlympia-Cinéma, 136, rue d'Allemagne, à Paris,

MATE AN TERME LAN RE AE ARS RCE ; 324.20 M. et Mme Tréfois, Bruxelles . . . . . . . . . 20 Mlle Marie Duval, Saint-Servan. . . . . . . . D)

Versé par le Syndicat de la Côte d'Azur, à la suite de la soirée du 1er mai, donnée à l'issue

du :banquettde.Nice. .4:. den. Er. 500 » Versé par MM. Conpar, directeur du Casino de Pantin-Aubervilliers . . . . . . . . . . . . 302.20

: M. BRÉZILLON, président du Syndicat Fran- çais, directeur du Palais des Fêles, 199, rue

Saint-Martin AePar IS Rene Mn eee 100 » M. ManiN, directeur de l’Alhambra-Cinéma, 22, boulevard de la Villette, à Paris . . . . . . 100 » M. REGaiRaZz, directeur du Consortium-Ciné- ma, 18, Faubourg du Temple, à Paris +: . . . . 100 » M. JusrrABo, directeur du Cinéma Parmen- tier, 56, avenue Parmentier, à Paris . . . . . . 100 » M. CAzEAU, directeur du Cinéma-Plaisir, 95, rue de la Roquette, à Paris . . . . . + . : .. 100 » M.'Juzrrar, directeur du Modern Cinéma, à BevAlOIS EE BAUER en ee PRAGUE 50 » Soit à ce jour. : . . . Fr. 3.046 80

Lettre de MM. CONDAT Frères Paris, le 8 mai 1912. Mon cher Le Fraper, La direction Condat frères du Casino-Cinéma de Pantin-

Aubervilliers a le plaisir de vous annoncer qu’elle lient à votre disposition les sommes ci-après pour la souscription

à l'avion « Le Cinéma » que notre Congrès a décidé d'offrir à nolre armée.

Pendant les quatorze journées de gala, que notre établis- sement a donné, sans augmentation des prix des places, les quêtes qui ont été failes pour la maïtrise de Pair ont pro-

ALISON eNde MEN RON CE Le re Fr. 201 20 La direction y.joint la somme de. . . . . . . . 100 » MÉBEUNEL -DIANISIC. HN MANS MR EN Le ete 1eb)

302 20 ns

Cette modeste somme viendra grossir les souscriplions que vous avez déjà recueillies pour donner des ailes à un nouvel oiseau pour la sauvegarde de la Patrie, et quant dans un jour prochain, nous le verrons planer dans les airs, nous serons heureux de pouvoir dire que nous avons con- tribué à lui donner la vie.

Veuillez agréer, Monsieur et cher Ami, l'expression de nos meilleurs sentiments.

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A nos Abonnés ef Lecteurs

Nos Abonnés et Lecteurs ont intérêt à nous faire

parvenir les notices ou circulaires cinématogra-

phiques qui leur sont adressées. Cela nous permet de leur donner tous renseignements utiles sur les affaires auxquelles ils sont sollicités de s’inté- resser.

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ont l'honneur de vous informer que depuis le 1* Mai

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Notre excellent ami Max Linder nous adresse à ce propos une très intéressante lettre que notre impar- tialité nous fait un devoir de publier.

Le Courrier Cinémalographique est, en effet, un organe de libre discussion. Chacun peut y développer ses idées et les défendre en toute indépendance. Nous ne sommes pas fâchés de saisir cétte occasion, afin de mettre une fois de plus nos actes en concordance avec nos paroles :

Lettre de M. Max LINDER Dimanche 6 Mai.

Cher Monsieur Le Fraper,

On vient seulement de me mettre sous les yeux (car je ne recois plus Le Courrier Cinématographique) un article consacré au Film joué. Cet article paraît avoir pour prin- cipäl-objet d'établir une distinction vraiment sublile entre le Film joué (ou Ciné-Théâlre) et le Film raccordé.

Cette distinction est même tellement subtile qu’elle est insaisissable.

Pour détruire une argumentation qui semble péniblemen échaffaudée sur d'instables malériaux, il me suffil de répon- dre ceci :

J'ai donné au Cirque d'Hiver, il y a plusieurs années, une représentation en l’honneur de Mme Pathé, au cours de laquelle j'inaugurais non pas un Film raccordé, mais bel et bién un Film inédit, qui prenait fin non pas par un mono-

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logue, mais par un sketch, de M. Zecca, se terminant par la poursuile cinémalographique sur la scène de tous les artistes de talent, tels que MM. Chevalier, Liezer, Lorain. Lorsy, ac, ele

douze cents kilos ! »

Si l’on comptait le poids du matériel mis en œuvre dans un de mes Films joués, el des cent cinquante personnages (à 60 kilos de moyenne par lêle) qui évoluaient sur la scène de l'Olympia dans un décor immense représentant un res- taurant de nuil, on comprendra que, sur ce point, je bals encore aisément mes conlradicteurs... au poids.

Mais je m'en voudrais de prolonger davantage une discus- sion qui pourrait sembler, el peut-être avec beaucoup de raison, viser à la publicité ; el vous savez que si certains poursuivent complaisamment ce but, ce n’est pas du tout ce

que recherche votre Max LINDER,

CEEEEPEPEPEEEPELEEEEEEEELECELEEEEEECELLE, A Q

Pour nous permettre d'effectuer rapidement et sûrement un recensement général des Cinémas Français, nous prions nos amis de nous envoyer la liste des Cinémas de leur région.

A l'avance, nous les remercions tous.

CRIE RENTE OR ACAE AE AT AP AL AAC AP A AE AL AE AL A AL AAC AE AAA AA

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18 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

SLIR L'ÉCRAN

Fâcheuse nouvelle.

Notre excellent ami Monat, que l’état de santé retient depuis quelques semaines dans le Midi, est sur le point de quitter l'Union des Grands Editeurs.

La rumeur publique nous apporte, en effet, l'écho de sa démission de directeur de cette Société de location.

M. Monat avait pris la direction de l’Union des Editeurs, il y a quelques mois à peine. Cette brusque décision, si elle est confirmée, causera parmi les cinématographistes une profonde émotion, car notre collègue y comptait beaucoup d'amis sincères.

se

Cinématographes «Eclipse ».

Les bénéfices nets réalisés, en 1911, par la Société des Cinématographes Eclipse se sont élevés à 214.969 francs, contre 169.473 francs, en 1910, dont 199.397 francs prove- nant de l'exploitation proprement dite et 21.571 francs des revenus du portefeuille. Le Conseil d'administration propo- sera, à la prochaine assemblée des actionnaires, de fixer le dividende à 9 francs par action, contre 7 francs précédem- ment.

Je

Une nouvelle Invention.

Les Etablissements Prévost mettent au point une inven- tion qui est appelée à révolutionner le monde cinématogra- phique. Elle consiste à remplacer les films en celluloïd par des films en papier. Outre une économie d’au moins 60 0/0 sur les prix des films actuels, les risques d'incendie sont bien diminués et la netteté des vues est, paraît-il, tout à fait remarquable.

ae Bis repetita.

Deux nouveaux cinémas viennent d’être ouverts au public, à Montmartre :

Le cinéma du Merle-Blanc, boulevard de Clichy, ancien Cabaret Montmartrois, est transformé en une salle cinéma- tographique, avenante et coquette, dans laquelle on peut ap- plaudir un spectacle choisi. M. Spinelli est chargé de la direction artistique de l’établissement. C’est une garantie de succès.

Notre collègue ne s'endort pas sur ses lauriers. Il vient, en effet, d'installer au Moulin-Rouge, toujours boulevard de Clichy, le Cinéma Jardin du Moulin-Rouge.

MM. Faber et Artmann, les distingués directeurs du grand music-hall du boulevard de Clichy, ont été bien inspirés en offrant aux joyeux commensaux de la Butte l’occasion de passer quelques heures sous les frais ombrages de leur ver- doyant jardin.

L’inauguration a eu lieu, vendredi dernier, avec un pro- gramme de tout premier choix. Les professionnels ont re- marqué la beauté de la projection et les heureuses disposi- tions de la salle verte du Moulin. Nous n’en sommes pas étonnés.

M. Spinelli est à la hauteur de sa tâche. Il jouit d’une réputation justement méritée. MM. Faber et Artmann ne

FREE NE ER ER DR LR ES

pouvaient confier leurs intérêts cinématographiques en mains plus expertes.

Félicitons-les, félicitons aussi notre collègue Spinelli et avisons nos amis que les représentations du Cinéma Jardin du Moulin-Rouge auront lieu tous les soirs.

Les matinées seront données dans la salle les dimanches et fêtes.

Avis aux amateurs.

LS ‘On couvre :

Le Théâtre des Deux Masques, 6, rue Fontaine, à Paris, est transformé en cinéma. On annonce son ouverture très prochaine.

On parle aussi de l’ouverture imminente d’une grande salle de spectacle de 2.000 places, faubourg Saint-Antoine, et d’un autre cinéma avenue Victor-Hugo.

Est-ce bien le moment?

ss On ferme.

Le Trianon-Cinéma, 331, rue des Pyrénées, a fermé ses portes, ces jours derniers.

se Ceux qui partent.

M. Sulzbac, le sympathique chef du service commercial de la Société Pathé, 14, rue Favart, à Paris, a, paraît-il, quitté cette Société... et le cinéma.

Notre excellent collèeue, si l’on en croit les on-dit, aurait été appelé à la direction d’une importante affaire indus- trielle.

Le cinéma mène décidément à tout, mais il faut en sortir.

ro d On réclame.

Un groupe d’Exploitants nous adresse une série de lettres de doléances très légitimes, au sujet des affiches mises en vente par les maisons étrangères.

Les unes n’ont aucun titre. Les autres portent un titre en langue étrangère.

Le fait s’il était exceptionnel n'aurait aucune importance, mais comme il se produit chaque semaine et qu'il est de nature à porter un préjudice sérieux, aussi bien aux Edi- teurs qu'aux Exploitants, nous le signalons à qui de droit. MM. les Editeurs ne pourraient-ils pas trouver un moyen terme et faire tirer un certain nombre de bandes de titres qu'ils livreraient en même temps que l'affiche à leurs clients.

Ils font bien traduire en français leurs notices ?

ae

Le service rapide. Le Courrier fait chaque semaine un service rapide de la

Critique des Films sous enveloppe fermée affranchie comme

lettre. Cette édition spéciale rend de grands services à tous ses souscripteurs, surtout à ceux d’entre nos collègues qui pas-

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20 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

sent des films de première semaine. Nous conseillons aux cinématographistes de s’y intéresser et de nous demander tous renseignements utiles à cet égard.

ES - Un Cinéma flottant.

En Hollande, le pays des canaux par excellence, l’on a installé un très confortable cinéma dans une péniche qui, remorquée par un vapeur, s’en va de Harlem à Berp-op- Zoom donner des représentations aux pêcheurs et aux mari- niers. Le succès dé ce nouveau cinéma ambulant est très grand.

Je Echo du Congrès.

Le journal Le Kinematooraf, de Dusseldort, donnant le compte rendu du récent Congrès cinématographique, ana- lyse le discours du Préfet de Police et y voit les signes d’un renouveau français dans la lutte entreprise contre l’immor- talité des films : « C’est un devoir, dit ce journal, que de protéger l’esprit de la jeunesse. » Et faisant allusion au peu d’accroissement de la population de notre pays, il conclut en faisant remarquer qu’ « il y a encore des enfants à Paris. »

se

I nous faut des Idées, n’en füt-il plus au monde! Ainsi s'exprime l’aimable artiste A. Deed (Boireau, Gri- bouille), en s’arrachant les cheveux! Amis cinématographistes, n’hésitez pas. S'il vous vient une idée vraiment originale, vraiment comique, n'hésitez pas à la soumettrre à notre camarade. Il vous en sera recon-

naissant. ss

Üne é£érève.

Les ouvriers mécaniciens de précision de la maison Con- tinsouza, fabricant d'appareils cinématographiques et de graphophones, Villa Faucheut, 18, rue des Envierges, à Paris, se sont mis en grève, mardi 8 mai, au nombre de six cents. Ils réclament une augmentation de salaire.

On dit même que le personnel des Usines de fabrication et du Service de la location de la Société Pathé frères s’ap- prêterait à suivre ce mouvement.

Nous nous faisons l’écho de ce bruit, sous toutes ré-

serves. ss

Les Meilleurs Films.

Geux qui ont été présentés la semaine dernière :

AmBrOsIO. — Le travail des Eléphants, voyage 127 mètres. .Biocrarx. — Le Rayon de Soleil, drame . . . 328 » CiNÈS. — Brigand el Gendarme, drame. . . . 228 »

— — Le Guet-apens, drame . . . . . . 233 » ComëTE. — Le Professeur de Piano, comique . 145 » ÉCLAIR. — Gontran doule de la fidélité de sa ; FéMMeRCOMIQUE. Le SARA AS ON Écuipse. — Un Pari tragique, drame . . . 22

—. — Une Situation embarrassanté, comi-

UE RS Ne EAU M ee AAA AO D HerworrH. — Les Faux Monnayeurs, drame . 260 » Imp. — La Forèl en flammes, drame. . . . . 304 » ITALA. — La Tentañion, drame. . . . . . … 493 >» LuBiN. — Guillaume le Chasseur, comique . . 160 »

Lux. — Chiens Douaniers contre Chiens Contre- bandiers, drame, 2/07. 263 metier NoORDIsK: — Les Yeux drame : ! .x. fer. . 22204 PATHÉ. — Le Calvaire du Mousse, com. dram. 350 » — — LeSphinx Téle de Mori, scientifique 140 » — Les Trianons, plein air, coloris. . . LAS) — — Bigorneau surveille Madame, comiq. 100 » SELIG POLYSCOPE. — Sauvée par sa Lionne, CAEN NE TS ED — — Championnat de Lutte : Féminine, comique . 125 » SOCIÉTÉ INTERNATIONALE. — La Femme du Saltimbanque, ex. drame 795 » VrraGRApx. — Le Revolver en Chocolat, drame 259 » — — 10.000 dollars sur Aïda ga- gnante, comédie sentim.. . 3087 »

Geux qui ont été présentés cette semaine:

AMBROsIO. — Paysages d'Italie, panorama . . 115. » BONAZ.-— Elle el lui, drame. . #7. . . 7g0o » — + — Ja Daciÿlo, drame . . 1. , . 790.» CINES. ES Wanda rames Le. AP MIRE, SE 683 » — — Amour d'Apache, drame . . . . . 683 »

CLARENDON. — Le Lieutenant Rose et les Pirates, ATOS MR tn Al 22 OISE

Eccair. — Willy n'aime pas sa Gouvernante, COLOR ee ne TO NE Eczrse. — La Chambre au Judas, drame . . 316 » Epison. — Le petit Chat perdu, comédie. . . 201 » GAUMONT. — Prenex garde au Fiancé, comique 176 » Imo. — Cavalerie Américaine, doeumentaire . 86 » ITALA. — LE DÉESERTEUR, gr. dr. 558 » — — La Vie chère, comique . . . . . . 184 »

KINETO. — La lutle pour la vie chex les Ani-

maux (la Loutre), instructive. . 156 » Lusin. — La Cour au Mexique, drame. . . . Lux. — Le Mystérieux, drame . 5. : . . + — — Patouillard a une Femme jalouse, com. 127 » PATHÉ. — Méprise falale, drame . . . A 2OpR

— — Ducosteaucontrela forcepublique, com. 125 » — — Le Vélodrome aérien par la Famille FOMANIHNACIObAUE re TO ED — —Le Moustique, scientifique. [AS » — — Récolte du Café à Santos, pl. air, col. 150 » — — Match de Boxe, sport coloris . 200 » SELIG POLYscorE. — Panama, Noyage. . . . 310 » FE Amitié d'un Homme, DATÉE SAN PP REEEREADD SS VrrAcrapn. — Le choix d’une Dactylo, comédie COMIQUE MR A 270 —— — L'Héroïne du téléphone, drame. 286 »

Pour tous renseignements complémentaires, se reporter aux Nouveautés, dernière page du Courrier Cirématographique.

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22 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

Avis à MM. les Congressistes.

La Société des Films ‘Eclair’ vient de livrer au Courrier les photos commémorant la visite des Directeurs de Cinémas, aux usines d’Epinay, le 25 mars 1912:

Ces photos se présentent sous les espèces de groupes admirablement réussis. Nous les devons, comme les Films-Souvenirs qui ont déjà été remis,

à l’extrême amabilité des Directeurs de la Société ‘Eclair? : MM. Jourjon et Vandal.

Nous remercions très sincèrement nos hôtes de la cordialité de l'accueil qu’ils nous firent Île 25 Mars. Nous les remercions aussi des charmants cadeaux qu’ils nous offrent maintenant avec tant de bonne grâce.

Nous ne l’oublierons pas de sitôt.

Que nos Collègues les Congressistes parisiens veuillent bien venir, Lundi et Mardi, à la séance de projection du “Consortium”. Is en empor- teront leur belle Photo-Souvenir.

VOIRON ON INOIN DIN GINQINOINLININLININIINIINIININIINALS

A l'A. B. C.

Le Syndicat Français nous communique la lettre sui- vante qu’il vient de recevoir l'Association Belge du Ciné- malographe.

Bruxelles, le 17 avril 1912. A Messieurs les Présidents et Organisateurs du Congrès de Paris.

Messieurs,

Nous avons l'honneur de vous transmettre l’ordre du

jour voté à l’unanimité en séance du Comité de l'A. B. C. le 10 avril 1912 : .

Le Comité de l'A. B. C. prie M. le Président Brézillon d’agréer pour lui-même et de transmettre à tous les orga- nisateurs du Congrès, ses plus vifs remerciements pour la chaleureuse réception qu'ils ont réservé à ses délégués.

Félicite ceux-ci pour leur brillante participation aux travaux du Congrès.

Insiste pour que le prochain Congrès International soit tenu à Gand en 1913 et comprenne toutes les branches de l'Industrie Cinématographique.

Le Président, JULES JOURDAIN.

NOSNPANOINPIN DIN INPI INLININTININIIALINIINLINLIAIS

Un bon Conseil

Voici l’été. MM. les Exploitants, n'hésitez pas à corser votre spectacle en achetant l’actualité sen- sationnelle. Envoyez l’ordre d'achat à votre Edi- teur et, en même temps, l’ordre de vente au- Courrier.

Le Courrier a des abonnés partout. Ils sont nombreux et fidèles. Une annonce qu’on lui confie fait le {our du Monde en 24 heures.

Dernière Heure

Le Film-Journal, édition Exclusif-Film, 105, rue Saint- Lazare, à Paris, publie cette semaine : Paris. — La vraie Mode parisienne. Manteaux et fourrures, création Auspitz. Maroc. — Les premiers documents cinématographiques sur les troubles sanglants au Maroc.

» — La Commission d'enquête interroge les espions marocains. LE » — Ce n’est pas sans une douloureuse émotion que

l’on assiste au départ des nombreuses fa- milles fuyant la révolte.

» — Ce qui reste du quartier juif après les trou- bles. 6 ORLÉANS.— Les Fêtes de Jeanne d’Arc. » — 500 anniversaire de la naissance de la libéra- trice. » — La vieille ville au seizième siècle. » — Reconstitution historique du cortège de 1429.

GRuNpsrADTr (Allemagne). — Une originale procession qui a lieu tous les ans dans la Forêt Noire.

BR eur NE RER RE RSS) NÉCROLOGIE

Nous avons la douleur d’informer nos camarades cinéma- tographistes du décès de M. Georges Delobelle, contérencier et artiste peintre de talent.

Notre collègue est mort, le 18 avril, des suites d’une ancienne et douloureuse affection de poitrine.

C’est une perte cruelle que notre Amicale des Conféren- ciers vient de subir en sa personne. Delobelle possédait l’es- time de tous. Nous perdons en sa personne un bon camarade et un digne travailleur. Que sa famille trouve ici nos condo-

léances émues. Pour l'Association Amicale des Conférenciers :

Le Président, JACK.

Service d'ESSa gratuit du Courrier Cinématographique ”

Nous rappelons à ceux de nos Lecteurs que notre journal intéresse en principe qu'ils peuvent en obtenir, sur simple demande, le SERVICE GRA- TUIT PENDANT UN MOIS. — Cette inscription est demandée dans le seul but de leur assurer le service régulier du COURRIER CINÉMATOGRA- PHIQUE pendant le laps de temps qu'ils jugent utile pour pouvoir en apprécier la valeur.

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HET OUBLIER

Que cette Semaine

Pathe Freres

| éditent Une Intrigue du temps de François 1° |

Tragique Amour & Monna Lise

qui met en scène la JOCONDE et la BELLE FERRONNIÈRE et qu'ils sortent —

LE TERMIBLE COMBAT DE BOXE AU FINIS

qui mit aux prises les champions des deux races

BILAN C contre NO I HE Saint-Didier contre Yong Joe Gans Français Américain

DRAMATIQUE MISE HORS de COMBAT par KNOCK OUT

Sensationnel - Sportif - Pathétique Demandez l'affiche illustrée

| Le Cinéma-Théâtre de la

| F2 à (3 ;

a Cinématographie Mondiale a fait

depuis quelques années

d'immenses progrès. En Belgique surtout elle s’est développée d’une manière prodigieuse et maintenant là-bas, les Exploitations Cinématographiques occu- pent les établissements les

plus riches et les plus

luxueusement aménagés.

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M. Alfred Castaigne a bien voulu nous confier quelques clichés fort inté- Tessants de son établisse- ment. Nous les publions Ci-dessous. Jls ne nous donnent qu’une faible idée de l'importance du Théâtre de la Renaissance que di- tige avec sa remarquable expérience notre distingué

collègue à Bruxelles.

THÉATRE DE LA RENAISSANCE. — Vue prise du fond de la Salle.

Las EPES

26

LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

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Sarthe Saint-Calais, 3.627 habitants, 194 kilomètres de Paris, gaz. — Mamers, 5.924 habitants, 183 kilomètres de Paris,

gaz. Seine-et-Marne Coulommiers, 6.505 habitants, 72 kilomètres de Paris,

gaz. — Meaux, 13.690 habitants, 45 kilomètres de Paris, gaz. — Provins, 8.794 habitants, 88 kilomètres de Paris, électricité.

Seine-Inférieure Neufchâtel-en-Bray, 4.293 habitants, 134 kilomètres de Paris, électricité. — Yvetot, 7.352 habitants, 178 kilomètres de Paris, gaz. Somme Péronne, 4.661 habitants, 151 kilomètres de Paris, élec- tricité. Vendée La Roche-sur-Yon, 13.629 habitants, 442 kilomètres de Paris, gaz. Haute-Vienne

Bellac, 4.791 habitants, 403 kilomètres de Paris. Vosges Neufchâteau, 3.963 habitants, 320 kilomètres de Paris, électricité, gaz. Yomme Avallon, 5.906 habitants, 229 kilomètres de Paris, élec- tricité. — Joïigny, 6.254 habitants, 146 kilomètres de Paris, électricité, gaz. (A suivre). HAMMUAMMU AAA MMAAAAMMANAMMUM

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30 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

Petites Noûvelles et Publications légales

Union photographique industrielle

Les comptes au 31 décembre de l’Union Photographique Industrielle (Lumière et Jougla Réunis) qui s’appliquent au premier exercice social d’une durée de neuf mois seule- ment, accusent un bénéfice brut de 2.257.651 fr. 05. Après déduction des charges et frais divers, le bénéfice net s’éta- blit à 1.014.917 fr.70.

A l’assemblée convoquée pour le 27 courant, le conseil proposera la distribution d’un dividende de 7 0/0 (calculé sur 9 mois d’exercice) à chacune des 67.200 actions com- posant le capital social. Ce dividende exigera un dé- caissement de 352.800 francs. Il sera affecté 464.424 fr. 75 aux amortissements, savoir: amortissements sur matériel et constructions neuves, 64.424 fr. 75; sur frais de consti- tution et premier établissement, 200.000 francs ; sur im- mobilisations, 200.000 francs. Après attibution à la réserve légale et paiement des tantièmes aux administrateurs, les institutions de prévoyance recevront 125.000 francs.

A cette même assemblée, siégeant à titre extraordinaire, le Conseil soumettra la ratification d’un traité intervenu avec la Société des Celluloses Planchon et portant cession à cette Société, à des clauses et conditions déterminées,

ar l'Union Photographique de son service des pellicules. ‘Union Photographique Industrielle recevra en capital une somme importante et conservera un intérêt dans cette branche de l’exploitation des Celluloses Planchon.

OMNIA (Cinéma Montmartre et extensions)

L'Assemblée générale des actionnaires de la’ Sociélé Omnia a approuvé les comptes qui lui étaient présentés. Ils font ressortir un solde bénéficiaire de 401.155 fr. 25 contre 499.036 fr. 10 précédemment. Cette diminution a été causée par l’été exceptionnellement chaud qui a sévi en 1910. Cette circonstance passagère a, d’ailleurs, affecté dans une mesure sensible les recettes de toutes les exploi- tations similaires.

Voici comment se décomposent les bénéfices, compara- tivement avec ceux de l’exercice 1910 : 4

1910 1911 Bénéfices du boulevard. . Fr. 220.047 70 191.641 55 Location de matériel. . . . . 1.751 20 1.343 05 Bénéfices des régions. . . . . 277.237 20 208.170 65 Fr. 499.036 10 401.155 25

Au sujet du compte de profits et pertes, il convient de citer textuellement le rapport du Conseil :

« Notons que les exploitations de province donnent cette année un bénéfice supérieur à celui de Paris; l’en- semble de ces exploitations représente 25 établissements (1 à Paris et 24 succursales en province).

En 1910, les recettes glubales attei-

nénttns Mirti, RP RENE Pr. 2117065419 En1911, elles sont de nn. 2.111.824 25 Soit seulement une différence de . . Fr. 6.140 90

ÿ « Le Boulevard a fait 40.000'francs de recettes en moins. Nous sommes en droit de dire que l’été exceptionnel que nous avons passé, en 1911, nous a enlevé au moins 100.000 francs de recettes qui eussent constitué un bénéfice au moins égal au bénéfice de l’an dernier, après paiement des films, »

CARE INR RE RER ER Co RE RE 2e

D'autre part, les chiffres des deux derniers bilans se jux- taposent de la manière suivante : 31 Décembre

ACTIF 1910 1911

Frais de premier établiss. 2.034.793 11 2.064.925 41 Dépôts et loyers d'avance. 118.753 55 100.953 59 Caisses et Banques. . 161.423 28 82.177 17 EN DDORES RE ee ei 150.001 » 150.001 » MODE Te 43.843 25 48.909 25

Frais de constitution. . . 2.667 70 » MARIO. Le ne : 293.490 66 303.092 81

BON PME ie ans 46.720 30 » Afchess Sete 20.757 70 11.818 45 HAMDRES ni Me de 10 356 75 9.472 55 Débiteurs divers. . . . . 8.033 02 62.248 45 Effets à recevoir . . . . . 30.375 » 27.375 D Comptes d'ordre. . . . . » 44.632 14 Fr. 2.921.935 37 2.905.605 78 name ne

PASSIF

Gaia een. Fr. 2.000.000 » 2.000.000 » Parts de fondateur. . . . 10) 1229 Cautionnements … : . . . 7.000 » 4.300 » Effets à payer . . . . . . 162.663 56 87.208 90 COUPONS anne ren » 98.772 40 Créditeurs divers. . . . . 189.352 76 209.906 28 Fonds de secours. . . . . 3.708 10 3.199 30 Réserve légale . . . . . . 59.473 85 84.425 65 Proftsiet pentes em. 499 036 10 401.155 25 Fr. 2.921.235 37 2.905.605 78 nn

Le président, M. Benoît-Lévy, a donné à l’Assemblée des explications détaillées tant sur les modifications sur- venues dans les différents postes du bilan que sur la mar- che générale de l'exploitation. Il a fait remarquer qu'il y a lieu d'ouvrir un compte « Immeubles », auquel figure- ront 55.000 francs, en 1910, et 44.000 francs, en 1911, soit au total 99.000 francs pour acquisition de l’immeuble de Rouen.

Ces sommes figuraient au compte « Frais de premier établissement ».

Les bénéfices réalisés à Rouen dépassent largement le montant de ces immobilisations ; on peut donc admettre que, les bénéfices se continuant, la Société deviendra en treize années, sans qu’il lui en coûte rien, propriétaire d’un immeuble (Terrains et construction) dont la valeur dé- passe actuellement un million.

On remarquera que le compte «Films » n’existent plus; le montant des achats de « Films » pour l'exercice ayant été passé par frais généraux, alors que les années précé- dentes, les films formaient un chapitre d’immobilisations. Si cette méthode avait été appliquée cette année, les béné- fices ressortiraient à plus de 500.000 francs.

Le passif envers les tiers, qui s’élève à 297.115 fr. 18, est payable seulement en treize années, et encore convient-il de noter que, parmi les créditeurs, figure la Compagnie Poulain à qui, pour l'acquisition de ses salles, il est dû un peu plus de 10.000 francs par an; d’autre part, cette Compagnie verse chaque année à l’Omnia une somme à peu près équivalente pour la réception de ses bons.

Le solde du compte coupon, qui s'élève à 98.772 fr. 40,

- a été payé en janvier dernier.

Le Conseil déclare que, bien que la situation de l’exploi- tation soit très favorable, les nécessités de dépenses d’im- mobilisations pour compléter la mise au point de laf- faire, ont occasionné depuis longtemps une gêne réelle des services de trésorerie, Cette gêne va maintenant dis- paraître, car la Société doit se contenter à l’avenir de jouir du produit de ses 25 établissements.

Pour terminer, le Conseil indique que les résultats du

+

MORRSSSSSSSSOSSE ETES NE ENNNE NN NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNENUNNT ne

BENCEDRSET SR EMRBCSREE ELLE RSEEETES

Q°"PENÉRRNTNSNNNNNNNNNNENNNNNNNNNNNNSNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNENNNNNNNENN

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32 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE

premier trimestre 1912 sont très satisfaisants, aïnsi qu'il résulte du tableau ci-dessous : PUR:

1911 1912 Jandler 2 Fr. 56.756 65 53.186 » “ Février. dan 4e où 47.028 15 64.390 » Marsi:, 4er Me. 2, 34.052 90 70.472 » Fr. 137.837 70 188.048 »

Soit une augmentation de bénéfices en faveur de 1912 de 50.210 fr. 30.

Le Conseil annonce à l’Assemblée qu’il a été amené à décider la transformation et l'agrandissement de la salle du boulevard Montmartre; ces travaux vont nécessiter une forte dépense, qui pourra cependant être supportée très facilement par la Société, grâce à une entente avec le propriétaire de l'immeuble qui prend la charge des gros travaux. La Société n’aura qu’à faire face à la partie décorative dont le montant, réparti sur trois exercices, ne gênera aucunement la trésorerie.

Le président a exprimé à l’Assemblée la confiance qu’il avait dans l’avenir de la Société.

Après cet exposé et après un échange d'observations, l’Assemblée a décidé que tous les bénéfices de l’exer- cice 1911 seront consacrés aux amortissements et a fixé les amortissements des postes suivants dans les propor- tions suivantes :

Premier établissement. : : : . . . . . Fr. 352.246 » Matériel. Pire ne RM es tt er 30.000 » Mobilier Rens ER Pense een Pr Te 18.909 25

Frs 4014155225

L’Assemblé a ensuite nommé commissaires des comptes pour l’exercice 1912, dans les termes de l’article 33 des statuts, M. Oulmann, Léon, et M. Rochette, Etienne. Ajou- tons que toutes les résolutions proposées ont été adoptées à l’unanimité.

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Marques publiées en Février 1912. PHOTOGRAPHIE

T. S. — Trowitzsch et Suhn, à Berlin. H. B. — Heliophot et Kuntverlag, G. m. b. H., à Berlin. T. P. R. — Photorotaiton G. m. b. H., à Rixdorf. sapin — Delphin-Verlag (Landauer et Zutt), à Mün- chen. sh G. C. — Alfred Gauthier G. m. b. H., à Salmbach a. nz. Rhenus.—Rheinische Emulsions-papier-Fabrick Aktien- gesellschaft, à Dresden. Effeff. — F. Fendrosch et Co, à Charlottenburg. Compur. — Fiedr. Deckel G. m. b. H., à München. lfax. — J.-F. Kammerer, Chem. Fabrik G. m. b. H., à Ludwigsburg. Isoduk. — Johannes Herzog et Co, à Hemelingen. Soluc. — Dr Wilh. Günther, à Kassel, Karihäuserstr. 25. Ulocolor. — Soc. An. Utocolor, La Garenne-Colombes. Toxofix. — Kino-Film G. m. b. H., à Düren (Rhein- land). CINÉMATOGRAPHIE E. — Edison Gesellschaft G. m. b. H., à Berlin.

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Marques publiées en Février et Mars 1912

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34 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE

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de de de de de de de de de de de de jèc de de | RSI TRS IRÈNE TES LES LAN LES LES LES LES LES LES

L'Ecran Cinématographique comparé à la Scène de l'Ancien Théâtre

Nous terminions notre précédent article en annoñçant à ceux qui ont bien voulu nous lire, que nous les entre- tiendrions, cette fois, du format et de la valeur qu’il faut donner à l’image cinématographique proportionnellement au cube de la salle dont on dispose pour une exploitation.

Ici, nous n’envisagerons cette question qu’au point de vue technique, bien entendu; mais l’on pourra voir, encore là, combien les mêmes causes préduisent les mêmes effets, et en s’enchaînant les unes avec les: autres arrivent aux résultats que nous signalons.

Nous étudierons la projection d’une bande bien com- posée scéniquement, traitée convenablement, photogra- phiquement, et mise entre les mains de l’exploilant qui sos savoir en tirer le meilleur parti commercial pos- sible.

Pour que l’image cinématographique plaise dans une exploitation normäle, il faut qu'elle soit suffisamment grande pour être bien lisible pour toutes les vues des spectateurs. Généralement, on recommande de donner à l’image de la Eu Une la grandeur de 2 mètres environ sur son grand côté pour une salle de 10 à 12 mètres de profondeur. Pour une salle de 15 mètres de long, on peut projeter à la-grandeur moyenne de 2 mètres sur 3. Pour un local de 25 mètres, 4 mètres 50 d’écran DÉront être indiqués. À partir de salles plus longues que 30 mè- tres, l'écran pourra avoir 5, 6 ou même 7 mêtres sur son plus grand côté.

Le but principal à atteindre est, en somme, la parfaite lisibilité pour tous les spectateurs de l’image projetée; ici, la compréhension.n’est plus guidée que par l'œil et l’at- tention soutenue du spectateur. Au vrai et ancien théâtre, le spectateur voit, sans s’en douter, beaucoup plus mal et plus petit; c’est pour cela qu'ils’aide presque toujours de la traditionnelle jumelle. Mais ce qui diminué ces incon- vénients, ce sont les sons des paroles émises par les ac- teurs pendant leur diction, leur relief personnel et l’am- biance du décor dans lequel ils évoluent.

Certes, si on ne voyait pas mieux au cinématographe, les scènes les mieux mimées resteraient le plus souvent incompréhensibles. C’est pour cette raison qu’on est forcé de restreindre aussi considérablement le champ de l’image, c’est-à-dire que l’on réduit le nombre de sujets représen- tés par elle et que l’on donne à ceux-ci une importance aussi edhsidérable. Par ces moyens à la profection, on arrive à présenter, par exemple, seulement üun,ou deux acteurs qui tiennent presque toute la surface que com-

porte l’écran. Si l’on tient compte du grossissement obtenu du fait de la projection, on arrive également à montrer des personnages beaucoup plus grands que nature et cela sans que le projectionniste ni les spectateurs ne s’en dou- tent, faute de point de comparaison avec la réalité. Sous ces grossissements, les moindres rictus des figures des personnages peuvent être interprétés et saisis par les spectateurs, leur mimique devient intelligible pour tous et l'attention des spectateurs est captivée ; c’est, en somme; le résultat cherché par les techniciens pour le plus grand profit des exploitants.

Une autre condition pour que l’image cinématogra- phique plaise, c'est sa luminosité. :

Une image très grande, mais terne, ne plaira jamais beaucoup. Les spectateurs, comme tous les êtres animés de l'univers, sont attirés par la lumière; on ne leur en donnera donc jamais trop. L'image PHONE a tout intérêt à être lumineuse, et cela proportionnelle- ment à sa surface. On sait que plus celle-ci sera grande, et plus il faudra augmenter le nombre d’ampères débités par la lampe à arc qui l’éclaire.

Pour une projection de 3 mètres sur son grand côté, on admet qu’il faut bien faire débiter à la lampe 20 à 25 am-

ères. On pourra déduire de cette indication, ce qui est indispensable pour les autres formats de projection.

Une autre considération, dont devra toujours tenir compte l'exploitant sérieux, c’est le scintillement de la vue. Plus l’image sera lumineuse et plus le scintillement pourra être apparent pour une même salle et un même appareil. Cela provient de ce que, dans ce cas, il existe une différence plus grande de luminosité entre les pério- des de projection et l'obscurité relative provenant de la période d’obturation. Pour certains sujets, où la pellicule comporte plus ou moins de blanc dans l’image ou si celle-ci est tirée plus ou moins claire, le scintillement sera plus apparent que pour une Image sombre. C’est pour cela qu’il est très difficile de conseiller un obtura- teur spécial pour les exploitants qui cherchent, avec juste raison, à projeter des images très lumineuses. Pourtant, nous en connaissons dans ce cas qui ont obtenu de résultats appréciables, en diminuant ou en coupant des parties transparentes dépolies, les surfaces opaques des obturateurs livrés couramment par les constructeurs.

Cette disposition était à signaler aux exploitants sérieux, car ilest bien entendu qu’il ne faut jamais toucher à la vitesse d'entraînement de la bande, pour diminuer le scintillement.

C'est pour ne pas suffisamment respecter cette règle que trop souvent on voit ces acteurs aux allures étranges et saçcadées qui rendent si grotesques les scènes les mieux posées et les plus pathétiques.

Notre conclusion sera donc que, industriellement, les exploitants en général seront dans une bonne moyenne de précision, si ils veulent observer les quelques indica- tions que nous venons de donner ici.

En sera-t-il longtemps ainsi, nous ne le pensons pas. En réalité, que voyons-nous aujourd’hui ? :

Le cinématographe, quoique n’employant pas les mêmes moyens que le théâtre, procure d’autres sensations et de nouveaux attraits qui donnent une illusion suffisante de la réalité pour attirer à lui une somme de spectateurs payants qui lui permettent de vivre et prospérer.

Les débauches d’idées neuves, de scénarios, de concep- tions extravagantes que l’on réalise pour lui ne dureront pas toujours.

- Forcement, toutes ces belles .choses retomberont dans d’inévitables redites, d’effets déjà vus et ces conceptions effacées ne contribueront plus beaucoup à l’augmentation de la recette. Ë

Pour lutter contre son adversaire millénaire, le ciné- matographe devra bientôt changer son format, cela pour donner à son champ plus d’étendue et ne plus montrer dans une grande le de spectacle seulement une toute

36 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

Les Enquêtes du ‘“ Courrier ”

MM. les Editeurs, Loueuwrs,: Exploitants, Met leurs en scène, Opérateurs, Artistes et tous les Cinématographistes, sont priés, dans l'intérêt de la Corporation, de vouloir bien exprimer leur Opinion sur les questions suivantes, à l'ordre du jour du Cinéma :

Que pensez-vous ?

1° Des Grands Films;

2° Des Exclusivités ;

3° Du prix unique des Films;

4 Du doublage, triplage des programmes ;

5° Du Brevet de capacité des opérateurs ;

6 De l'utilité de faire entrer dans les spectacles cinématographiques des attractions étran- gères ;

7° De la Critique des Films.

On nous écrit de Tourcoing.

Monsieur Le Fraper,

J'ai l'honneur de vous envoyer mon appréciation sur les questions que vous posez dans votre journal :

Les grands films sont nécessaires, à mon sens, pour attirer la clientèle, mais il en sort trop. Un toutes les semaines suffirait, à condition qu'il soit bon et que le public soit intéressé et qu’il reste en haleine d’un bout à l’autre. Il y en a beaucoup qui n’amusent pas parce qu'il n’y a rien qui touche au cœur.

Les Exclusivités ne devraient pas exister.

Je suis aussi pour le prix unique des films.

Je suis contre l'utilité de faire entrer dans les spectacles cinématographiques des attractions étrangères.

La Crilique des Films est nécessaire, surtout pour les Exploitants de Province qui sont dans l'impossibilité de se rendre à Paris et d'assister, eux-mêmes, à la présen- tation des films au « Consortium » ou chez Gaumont et

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 35

petite image carrée, évidemment très lisible pour tous grâce aux dispositions que nous sigaations précédem- ment. ;

Mais-le format-actuel est trop restreint; il manque d'air, d'espace, de composition souvent. Il faudra que les expressions des personnages. restent aussi lisibles au milieu d’un décor plus vaste, d’une scène mieux garnie de comparses nombreux comme sur le vrai théâtre. Il faudra: enfin arriver à projeter aussi grand que l’est la scène du vrai théâtre, obtenir le même brillant, les mêmes couleurs vives, le même scintillement, le même brio que procuüient si bien les légendaires feux de la rampe !

Mais que nos lecteurs se rassurent, tout cela est possi- ble et est en voie de réalisation. Les appareils, prises de vue et de projection se perfectionnent, les couleurs nous les-avons; la parole bégaye ses premières tirades, et . celui.qui trace ces lignes a déjà conduit un poste de pro- jection dont les images avaient 18 mètres de haut sur 24 mètres, c’est-à-dire bien -plus grandes en surface que l'ouverture de la scène de l'Opéra, à Paris. Donc, chers lecteurs, travaillons à bien apprendre notre métier avec le$, images relativement petites d’aujourd’hui. Suivons attentivement le progrès, et lorsque il nous apportera des réalisations intéressantes, nous serons les mieux préparés pour pouvoir les appliquer aux mieux des intérêts pré- sents et futurs.

(A suivre.)

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Les opérateurs projectionnistes trouveront, dans la première partie de ce livre, une description essentielle- ment pratique des projections cinématographiques et nous ne pouvons que féliciter l’auteur pour Part avec lequel il a su mettre ses connaissances techniques à la portée de tout le monde.

La deuxième partie de cet ouvrage apporte à l’ingé- nieur ainsi qu’au praticien, qui s'occupe de la fabrica- tion des films, une description très complète des appa- reils utilisés dans cette industrie. C’est un travail consi- dérable, travail à la fois de critique et de documentation, illustré d’un grand nombre de dessins schématiques. Il constituera une source très précieuse pour les cher- cheurs qui veulent se faire une idée de ce qui reste encore à faire sur ce terrain. Nous sommes donc certains que ce livre, qui répond si bien au but qu’il s’est proposé, trouvera, auprès de tous ceux que la cinématographie intéresse, par métier ou par curiosité, le succès auquel il a légitimement droit.

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37 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

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11 Mai 1912

LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

LES HNOUVEAUTÉS

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| | g ds DATE DE MARQUES TITRE DU FILM QUALITÉ AFFICHE LIVRAISON | M. L. AUBERT Cie Générale du Cinématographe 19, rue Richer, Paris ; res Cinès LP AU ANNE CU BD A OTON COMPDEUR DD Drame Affiche | - 24 Mai » Amour d’'apache......................:... » » » » Gaspard.......:........,..,:.4..... Comédie » » » Un bon tour de Léa....... ADR GO DUO Comique » » THNIS ES CE ni Tes lobes een Voyage É » Nordisk Molli et Magie ............................ Pathétique |2Afliches » Hepworth |Père attend son diner ..................... Comique Affiche » Selig Polyscope|Panama.................................. Voyage Mere » Amilié d'un homme....................... Pathétique » » M. BONAZ 17, rue de Lancry, Paris ae Elle et lui ...... RE ER SE AGREE Drame 2Affiches|' » La dactylographe ......... MAR PORTE » » » M. BROKLISS 23, rue de la Michodière, Paris Imp Shamus O’brion, le patriote Irlandais ...... Drame | Affiche | 17 Mai » Cavalerie Américaine ........:............ Documentaire » American Wili West| Un bienfait n'est jamais perdu ............. Drame » » M. DERUYTER 31, boulevard Bonne-Nouvelle, Pa ‘is Savoia Tempêtes de l'âme......................... » » » L'onguent merveilleux........ A MS AE Pub Comique Société des Films ECLAIR, 5, rue Saint-Augustin, Paris PROGRAMME No 21 ù Ton BIO: NE ne Drame 2Affiches| 24 Mai La boucle de cheveux (La légende de l’Aigle) MURS » » Willy n'aime pas sa gouvernante ........... Comique Affiche » La Corse et ses paysages.................. Panorama » American Standard| Une plaisanterie tragique.................. Drame » » Compagnie Générale des Phonographes et Cinémato- graphes EDISON LABS re des ire tiee Drame 16 Mai Le petit chat perdu......... Des ro Comédie » Le nouveau garçon........................ » 23 Mai Pour venger sa fille!....................... Drame » M. Charles HELFER 16, rue Saint-Marc, Paris Lerdevoir dePierrot nes. Mie ee Dramatique » 24 Mai Robinet guide par amour.................. Comique » 5h) Les inDTAlS Peeters Drame » » Paysages d'Italie........,....:..:......... Panorama » Clarendon |Le lieutenant Rose el les pirales............ Dramatique » » Kineto La lutte pour la vie chez les animaux. Les mœurs de la loutre (4 série) ............ Instructif 31 Mai Luca-Comerio |La glorieuse bataille du 12 mars, aux envi- RS rons de BEngRASU.. here nr eressmnlels P A ? M. HARRY, 22, rue Baudin Paris Cricks Martin |Les exploits du détective Werson (laffaire de la banque Marjet..................... Drame » 17 Mai A. D. Le petit talon............................. Comédie sent. » U. N.M.C. |Le lorréador improvisé.................... Comique » » Le masque d’'horreur...:.................. Drame » 24 Mai

Métrage

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765 224

163| T

118 300

300 169 201 300

234 116 249 115 265

156 500

380 217 156 367

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

M. Paul HODEL

3, rue Bergère, Paris Lavte CHÈRE RS re en de eine 2e Comique Affiche 24 Mai Le:deSenteur rec nes dat set Drame » » Société des Phonogräphes et : Cinématographes LUX 32, rue Louis-le-Grand, Paris Le mystérieux (l'affaire du Grand Cercle)... Drame » » Patouillard a une femme jalouse........... Comique » » Un clou chasse l’autre... RD ANSE » » L’Auvergne pitloresque, pelits métiers... .. Plein air | » D'ÉTUDE ER RER tale nn Ne Drame nt, L’hypothèque ............. CPAS DROLE O DE » » LéRRAITRS A DENARE.RRRt S ele Ne 2 » » À ÉCRIN LRO NE ES HD en SRE Me M Votre » 2 affiches » SALES AGENCY M. R. Sprécher, représentant 13, rue du FaubgMontmartre, Paris

BATANAON: ES de RE Delon ne detente Drame Affiche » Ldiviertipays Gare ss 1 Re Voyage » La gymnastique Allemande................ Documentaire 7 Juin LACOMOU MetIque RE Ne Peer he Drame » » BétiiotleldOCIer 2 Riads de no e Comique » » SOUDCOMICONIUTAL ee ee ae ee ee Mie Drame » » Dao abimen se re tree Comique » » CPRIRIUS Ie A RS euiRe ONE Se Drame » »

Critique du Syndicat Français des Exploitants

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17

Mai » »

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125 240 165 120 105 145

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150 200

270 286 186 304 298

135|

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